Topologie urbaine

La forme n’existe pas sans le vide

Le rapport du vide entre les espaces construits est le socle de ma démarche artistique.
Le vide qui donne à l’espace sa réalité n’a pas quatre, cinq ou dix dimensions, qu’importe le nombre, qu’importe la beauté, qu’importe la laideur, ce qui compte est juste l’élévation, l’attirance, la présence, la sensation que l’on ne soit pas repoussé, pas fatigué, pas exclu.
La photo est la séquence du vide de cet instant.
De ce vide, j’y puise une matière plastique et sémantique à partir de laquelle je construis mon univers graphique. Ce n’est pas la reproduction fidèle du bâtiment qui m’importe. Tout en respectant son origine, sa nature, sa fonction, je cherche de nouvelles formes. Je crée de la tension par les ombres disparates, par les lignes divergentes pour faire naître un équilibre dynamique et harmonique. Architecte de formation, j’appréhende le medium photographique suivant la démarche d’une conception architecturale. J’analyse le lieu pour m’imprégner de son essence et tenter de recueillir un petit détail sans jamais perdre de vue l’unité de l’ensemble. Me positionner comme un observateur de l’espace, comme le regard d’un vagabond s’immergeant dans un lieu inconnu. La série «  topologie urbaine  » tente d’alterner et de mélanger le regard instantané comme vu d’en haut pour tout englober et le regard successif itinérant de celui qui marche au travers de cet espace. Une perception héritée de l’approche de Patrick Gueddes, sociologue et fondateur de l’urbanisme.

Retour en haut